Intermodalité et multimodalité

Conscients du problème du réchauffement climatique, nos concitoyens cherchent de plus en plus des alternatives aux déplacements en voiture individuelle. Le catalogue multimodal commence à s’étoffer grâce aux politiques de déplacements mises en place par les collectivités : transports en commun, TER, transport à la demande, covoiturage, autopartage, modes actifs.

L’intermodalité se définit par le fait d’utiliser plusieurs moyens de transports pour un seul voyage. Ces différents modes peuvent se combiner selon les possibilités offertes localement, notamment lorsque l’on s’éloigne des périphéries urbaines. Ainsi, il est possible de se rendre à sa gare de départ à vélo, de prendre son train, de prendre un bus et de marcher jusqu’à son point de destination. Chaque jour n’étant pas nécessairement identique aux autres, toutes les combinaisons sont possibles. Il suffit de se renseigner et de tester les différentes formules.

De plus en plus d’outils numériques et de sites Internet fournissent des informations pour organiser au mieux ses déplacements. Des services se développent également : transport des vélos à bord des trains et des bus, stationnements sécurisés pour les vélos près des gares, vélos en libre service ou en location longue durée, etc.

Intermodalité et modes actifs

Les modes actifs trouvent toute leupertinence pour les déplacements de courtes distances, de 2 km pour la marche à 5 km pour le vélo, voire 8 km pour les vélos à assistance électrique (voir « mobilités quotidienne »). Ces distances correspondent généralement aux distances pour se rendre à la gare proche de son domicile, à l’arrêt de bus ou de car, ou encore à l’aire de covoiturage à proximité, ou encore au dernier tronçon du parcours une fois arrivé à destination. Pour de telles distances, il est assez peu opportun de prendre une voiture. Sur de courts trajets, le moteur n’a pas le temps de monter en régime, la consommation de carburant est plus importante et la pollution générée tout autant.

Pour inciter les habitants du Grand Est à se déplacer à pied ou à vélo, en lien avec les autres modes de déplacement durables, plusieurs éléments sont à prendre en compte :

    > Sécurisation des itinéraires d’accès aux gares, pôles multimodaux ou aires de covoiturage (site Rama-ge.fr)

    > Stationnements des vélos, boxs à trottinette

    > Emport des vélos dans les rames de TER ou dans les cars

Réduire l’autosolisme

L’objectif essentiel est de reporter au maximum les déplacements de personne seule dans leur voiture vers les solutions alternatives. Le taux moyen de remplissage des voitures est de l’ordre de 1,2, c’est-à-dire qu’il faut 10 voitures pour transporter 12 personnes. Avec un taux de remplissage de 2, il faut seulement 6 voitures pour transporter ces 12 personnes. Si chaque voiture effectue un trajet de 10 km, on passe ainsi de 100 km à 60 km parcourus … soit 40% d’économie d’énergie fossile. Qui dit mieux ?

Et si ces personnes covoiturent pour se rendre à la gare, les kilomètres effectués ensuite en train contribuent encore plus aux économies d’énergie fossile.

Moins de kilomètres parcourus et moins de temps passé dans les embouteillages (moteurs en marche) conduisent à une double réduction de la pollution et des rejets de CO2. Moins de kilomètres parcourus signifie aussi un véhicule qui pourra être utilisé plus longtemps au lieu de devenir trop rapidement une carcasse pour les ferrailleurs !

Le report modal a donc plusieurs effets positifs : réduction de la congestion routière + réductions de la consommation de carburant + allongement de la durée de vie des voitures.

La réduction de la congestion routière pourra avoir aussi comme effet d’éviter la construction de nouvelles infrastructures routières, investissements qui pourront être reportés vers l’amélioration des infrastructures dédiées aux autres modes : réseau ferroviaire, réseau de transport en commun, réseau de pistes cyclablescheminements piétons.

Beaucoup d’habitants du Grand Est se sont tournés vers l’utilisation des TER, en particulier grâce aux efforts importants engagés par la Région Grand Est : renouvellement du matériel roulant, augmentation des fréquences, pôle d’échanges multimodaux, modernisation des gares, tarification. Malheureusement, la crise sanitaire de 2020 les a un peu éloigné des transports en commun, comme d’ailleurs du covoiturage. Il faut espérer que la situation sanitaire s’améliore rapidement et que les usagers reviennent vers ces transports collectifs.